sommaire.gif (2200 octets)

La saison recommence tardivement, mais tout le monde est déjà bien chaud. Dimanche dernier, avec mon cher pépère, on s'en est payé une bonne tranche, en allant promener vers le pays de Trottinette et Encornet. La météo parait bonne, surtout depuis le bureau. Je m'arrange pour décaler quelques missions essentielles au jeudi, et je pose mon mercredi pour aller folâtrer au dessus de cette herbe si verte (il pleut délicieusement tout ce printemps).

La météo du matin parait pas si bonne finalement, avec de l'ouest modéré sur la côte, et quelques cirrus épars. Effectivement, en arrivant au col des Portes, l'ouest est déjà là, accompagné d'un généreux voile. J'hésite même à monter, vu que j'ai dans la tête de faire le vol de Cassis (j'ai pris la petite voile dans la voiture). Mais je monte quand même, avec Jean-Michel et Tristan.

 Jean-Michel est nettement plus optimiste que moi, et il va décoller vers 13H. Il monte de suite, moi j'attendrai un poil plus, surtout que le voile parte un peu. Petite fermeture qui me confirme la consistance de l'ouest, et dérive vers St-Max pour le premier thermique. J'aime pas et je pars trés bas derrière la Sainte (1400). Je vais me refaire dans le joli thermique du col. Tristan est parti bien bas aussi, et il devra rapidement poser en bas du col. A 2000, je me sens un peu mieux, pour pouvoir basculer sur Rians. Je vais monter jusqu'à 2600 juste avant Rians. Finalement, c'est peut être pas si mauvais que ça. Par radio, comme la voiture de Jean-Mi est à Pourrières, et la mienne au puy de Rians, je conseille à Tristan de rentre chez lui sans nous faire la navette; on se débrouillera toujours pour rentrer.

De nouveau 2600 derrière Rians, puis j'avance vers le lac d'Esparron. Ca bouge de temps en temps, mais j'arrive pas à trouver grand chose de consistant. Jean-Mi a plus de radio, j'ai pas la moindre idée de l'endroit où il est, mais je l'imagine plus à l'Est, ce qui ne m'attire guère. Point bas sur le lac (1400), puis je vais remonter lentement et pas tranquillement à 2300, puis même 2800 un peu plus loin.

Le plateau défile rapidement, mais je force un peu contre l'ouest. Les conditions sont turbulentes aujourd'hui, et j'ai pas envie de me frotter au relief. De nouveau 2700 au nord de Riez, puis je me lance dans une longue transition vers Bras d'Asse. Je m'approche de l'ombre d'un strato cirrus, et, même si je voulais l'éviter, je me laisse dériver vers un nuage pas loin de Beynes. J'ai du mal à cerner ce thermique rétif, je monte jusqu'à 2300 juste avant le Cousson, puis je pars vers Courbons. Malgré l'accélérateur, je ne dépasse pas 30 ou 35 Km/h. Je vois une voile au déco de Courbons, c'est Jean-Marie, mais il décollera aprés que je sois passé, le déco est bien sous le vent du NO. J'ai envie de passer par le Blayeul, et il me faudra arriver jusqu'à la Bigue pour arriver à trouver un bon thermique qui me montera, en dérivant, jusqu'à 2800. Je n'ai plus qu'à me laisser glisser vers la crête de Limans, puis à continuer vers le Blayeul.

Plus j'avance sur la crête, moins j'avance.. Tout le versant est à l'ombre d'un nuage, et je sens que si je continue, j'aurai du mal à trouver un thermique qui me permettra de décaler sans être trop bas. Pas glop. Aussi, bien avant d'arriver au sommet, dès que je peux, je me laisse dériver dans un thermique qui me monte juste de 300m, mais c'est suffisant pour s'échapper de ce piège.

Le GPS indique plus de 70 Km/h. Un petit tour dans un thermique foireux, puis je fonce vers la montagne de l'Ubac. La brise parait consistante (en SO bien sûr), et j'ai pas trop envie de poser dans ces fonds de vallée. Je vais insister sur ce relief, d'autant qu'il y a un joli nuage au dessus. Ca marche, et je refais 2800. Je me laisse glisser vers le Pic des têtes, puis je continue vers le Nord, en montant jusqu'à 3100. En fait, c'est une connerie, puisque j'ai à cette altitude du NO consistant, et comme ça bouge pas mal, j'ose pas toucher à l'accélérateur. Je me dis que je pourrais redescendre facilement vers St-André, mais vu la force des brises plus bas, ça doit pas non plus être bien sain. Donc, tant pis, je continue vers les larges vallées du Seyne, Embrun... Il va de soi que j'avance pas (entre 20 et 30 Km/h) et qu'il fait carrément froid à cette altitude. La voile bouge dans tous les sens et j'ai pas trop le temps d'apprécier le paysage. Je sais qu'aprés Dormillouse ça ira mieux, mais diable comme le temps me parait long...

J'enroule juste au niveau de Dormillouse (au moins +4), jusqu'à 3200, et je continue vers le Morgon. Ca va un poil plus vite, et j'arrive à 2400 sur le Morgon. De nouveau un joli +4, qui me fait faire le plafond du jour (3500). C'est pas ça qui va me réchauffer, et c'est tout tremblotant que je continue directement vers le Pic St-André, en zappant le Méale. Là-bas, j'insiste pas et je continue vers le Pic du Clocher, puis Prachaval.

Prachaval va m'accueillir délicieusement, c'est enfin dans de l'huile que je remonte jusqu'à la crête. Je profite enfin un peu du paysage, tout est enneigé à cette altitude. Je me laisse glisser vers l'Argentière. Toute la vallée est déjà à l'ombre. Il est temps d'enlever les lnuettes de soleil. A l'Argentière, célèbre pour ses lignes électrique, j'insiste pas, et je fais demi-tour pour poser dans la vallée.

De suite aprés avoir posé, je vois que mon téléphone est HS. Petit moment de solitude, vu qu'il me faut impérativement travailler le lendemain. La nuit promet d'être longue.

Premières voiture, et je profite d'une cabine pour appeler Etienne, le seul téléphone que je connaisse. Mais je tombe sur sa messagerie. Vu l'heure, il me faut éviter à tout prix les coins sombres et perdus. Je choisis donc de me faire déposer à l'autoroute (La Saulce), et je ne monterai que si le bonhomme me dépose à Aix, puis ce sera le taxi (ça marche aprés minuit les taxis?).

Pas simple tout de même, vu que personne ne s'arrête, et la catabatique commence à se lever. J'attends assis, en me mettant un tee-shirt sur les jambes; puis je me décide à me mettre au niveau des bornes de ticket, pour pouvoir parler aux gens. Le premier qui m'accepte descend à Marseille, aprés 2H d'attente. On va bien discuter tout le voyage, du coup, il me laisse à la rotonde, ou des hordes de taxis n'attendent que moi. Petit passage à un distributeur de billets, puis, 60€ plus tard, me voilà à la voiture (il est 1H30).

Je branche immédiatement le téléphone, pour entendre un gendarme me demander de le rappeler au plûs tôt. Zut, il me donne un numéro à 12 chiffres... Pas glop. C'est bien ce que je craignais. Puis j'envoie des SMS à Etienne, Jean-Mi et Nicolas. Et ce bon Jean-Mi va m'appeler pour me dire que Etienne a rallumé son tel à 23H30 uniquement, et qu'il a prévenu la gendarmerie.

Tout va donc bien d'un coup, sauf que, le temps de rentrer, de manger, je vais me coucher à 3H30. Petite fatigue intellectuelle donc le lendemain, puisque le réveil était à 6H; mais ça a été.