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Cette page au parfum nostalgique n'a strictement rien à voir avec le parapente. Je suis tombé un jour par hasard sur une photo d'une de mes anciennes motos, ça m'a donné l'idée d'essayer de les retrouver toutes. Internet est tout de même un outil fantastique, puisque je suis arrivé à récupérer une photo de chacune d'entre elles.

Je dois dire qu'à l'époque, je n'avais pas le déclic inné, aussi Internet m'a bien aidé pour me permettre d'en retrouver au moins la photo du modèle.

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Bultaco Sherpa 250

Photo récupérée sur Internet. La mienne exhalait une impression de vécu incomparable par rapport à celle-ci.

En 1980, je suis en train de passer mon permis. Comme vous vous en souvenez peut être, c'est surtout l'année où le permis était en train de se complexifier sérieusement. Donc, je me suis dépêché de le passer. Puis, aprés avoir bossé un peu tout l'été, j'ai craqué pour ça.

Pour l'anecdote, et pour vous dire à quel point j'étais néophyte, je l'ai ramené par la route (il n'y avait bien sûr pas la moindre trace de phare ou de feux arrière) de Montpellier jusque dans les Corbières. J'ai découvert à cette occasion combien le réservoir était petit, puisque je suis tombé en panne d'essence.

Cette moto est un véritable mythe. Vous pouvez voir ci-dessus le frein à gauche, les freins à tambour qui se mettaient en grève à la moindre trace d'humidité, le réservoir en polyester, le câble de gaz qui s'accrochait joyeusement dans les branches. Et pourtant, c'est un outil absolument délicieux, peut être légèrement dépassé au niveau trial, mais toujours sympathique pour faire des randonnées.

 

1981

Ma première routière.

Avant même d'avoir le permis, un collègue m'avait fait essayer une 400RD (l'ancêtre de la 350 RDLC). Une petite bombe. Lorsque, pour valoriser mon travail saisonnier, j'avais décidé d'acheter une routière, c'est bien sûr à celle-là que j'avais pensé. Ce même collègue était venu me voir, et me l'avait fortement déconseillé pour de sombres questions d'entretien. Il l'avait carrément oublié, faut dire qu'il l'avait remplacé carrément par une 1000 CBX.

Donc allons-y pour une quatre patte. Et c'est sur celle-là que je suis tombé. J'aurais pû plus mal tomber. Merci encore à mon concessionnaire Kawa de Carcassonne (M. Planel) qui m'avait bien arrangé.

Ça a été je crois bien la seule avec laquelle j'ai fait de belles balades.

J'étais à l'armée cette année là, et ça m'avait pris de faire toute la côte atlantique, avec la tente, le petit réchaud sur la moto. Une semaine de ballade pépère.

Ensuite j'ai enchainé avec une ballade dans les Alpes d'une semaine. Je me souviens que j'avais calculé mon itinairaire pour passer par tous les cols des Alpes. Délicieux... C'est en revenant, en passant par Séderon que j'étais tombé sur le décollage de Bergiès, et que j'avais vu mon premier delta-plane.

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Kawazaki 650 Z

Photo récupérée sur Internet. Mais ce sont les même couleurs. 

Ca existe une moto plus belle?

 

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Là-dessus, c'est la pub, ça en jette, non? Et je vous raconte pas le bruit. Le silencieux était vraiment symbolique

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Là, c'est moi, avec la voiture de papounet. Vous noterez la protection des ressorts d'amortisseur à l'aide d'une chambre de pneu, entre autres détails qui fleurent bon l'authentique

 

1983

Ma première moto de cross.

C'est presque mon premier bulletin de paye qui est passé dans cette lubie. Ça me démangeait un peu, surtout aprés être avoir assisté à quelques courses en spectateur.

Côté moteur, c'était "tout en bas", mais du gros... Aprés m'être interrogé pas mal de temps sur mon avenir motocrosseux, suite à un nombre considérable de gamelles, et avec une belle parenthèse delta, j'ai enfin compris que l'authentique pneu Barum (je plaisante pas) que j'avais à l'avant avait surtout sa solidité comme intérêt.

1984

Mon moto club était surtout orienté sur le trial (MC des Corbières). Pas fondamentalement mon truc, mais à l'occasion d'une ballade qu'avait organisé ce club, j'ai craqué pour cette moto que j'ai du payer 5000F je crois.

La mienne avait des amortisseurs Fournalès, à air donc, mais qui étaient bien fatigués. Avec environ 10 cm de débattement, et un moteur bien vif, sa spécialité était plus le fun que l'adhérence.

J'ai surtout un souvenir de la ballade dont je vous parlais plus haut. Une logistique béton, avec des collègues qui transportaient le matériel et la bouffe en voiture, et une délicieuse rando sur 4 ou 5 jours qui nous a fait traverser quelques petits joyaux perdus, Minerve, la montagne noire...

Un petit souvenir marrant de baston aussi (les trialistes font pas rire à ce sujet en général). Un collègue m'avait branché, et avec mes suspensions qui talonnaient rien qu'en s'asseyant sur la moto, ça avait donné un pilotage qui aurait fait passer le grand Pidoux* pour un timoré.

 

* Laurent Pidoux était un grand enduriste de l'époque, qui se faisait remarquer par la générosité de ses travers...

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Ma Fantic 200, à droite, sur les hauteurs de Camurac, au fin fond de l'Aude, lors d'une semaine montagnarde.

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Kawazaki 600 KLR modèle 1984

Lors d'une ballade avec Claude, du côté de Collioures

 

1984

Une routière sympa, mais avec quelques petits défauts de jeunesse (béquille qui se tordait, conso d'huile suite à la perte d'un filtre...). Je l'aimais bien, mais je l'ai pas gardée longtemps. En fait, en recherchant une nouvelle moto de cross, j'avais cartonné devant le concessionnaire Kawa. Il m'a une fois de plus arrangé, en me la reprenant contre la moto de cross ci-dessous.

1985

Me voila donc décidé à faire de la compétition, avec plein d'espoirs... Les premières m'ont rappelé à la dure loi de la concurrence... Mais c'était bien sympa, avec ma voiture plus que pourrie, ma remorque bricolée...

Quant à la moto, les kawa étaient réputées à l'époque pour leur tenue de route capricieuse, et celle là a dû être une des dernières à mériter largement cette réputation. Guidonnages, glissades de l'avant, trés formateur pour les réglages de suspension. A mon avis, ça doit être une des motos qui proposait le plus de possibilités de réglages en partie-cycle. En fin de saison, j'avais réussi à un peu améliorer les choses, mais un bon guidonnage à fond dans les bosses, ça laisse des souvenirs...

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Kawazaki KX 250 modèle 1985

Photo prise sur le circuit de Poussan (34)

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Yamaha YZ 250 modèle 1986

Là, c'est le jour de la réception,(voyez comme elle brille); devant le garage de Claude, à Montséret (11)

 

1986

Cette fois, ça devient un peu plus sérieux. Avec cette moto, j'ai du gagner pratiquement une dizaine de secondes au tour. Un moteur plus plein que le kawa, un avant qui tient le pavé. Des courses sympa, sans grand résultat, mais sur de beaux circuits.

Un trés bon millésime que cette moto.

1986

Il me fallait tout de même une moto pour rouler sur la route, faut pas déconner... A cette époque, je devais avoir 4 motos dans le garage!!! Patient mon papounet.

Avec ses suspensions souples, cette moto donnait une impression de couple absolument délicieuse. Une rondeur et un confort que j'ai jamais retrouvé depuis. Sniff !!

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600 Ténéré millésime ???

Photo récupérée sur Internet (merci à Dominique)

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Yamaha YZ 250 modèle 1987

Cette photo a été prise à Beaucaire justement, quelques instants avant de me la faire piquer...

 

1987

Je continue tout de même ma saison de motocross. Celle-ci était un millésime moyen, avec un système bizarre qui donnait une fourche un peu dure.

Le cross de Beaucaire était fabuleux, puisque c'était le premier grand rendez-vous international de la saison. Ça nous donnait l'occasion de côtoyer les stars (on était pas dans la même catégorie tout de même, rassurez vous), et surtout, le circuit était refait juste avant la course, ce qui nous donnait des séances d'entraînement sur une piste bien propre. Ensuite venaient les séances chrono pour les inters, puis leur première manche, puis c'était notre tour. Vous n'imaginez pas dans quel état ces deux séances réalisés par les pros laissaient le terrain. Quand c'était à notre tour, le terrain n'avait plus rien à voir avec celui que nous avions essayé le matin, adieux les belles trajectoires, bonjour les trous, les ornières... Ça restait tout de même un fabuleux circuit, et une journée exceptionnelle pour les pauvres blaireaux que nous étions.

Cette course s'était moins bien terminé pour moi, puisque je m'étais fait piquer ma moto. Elle avait moins de 3 mois, et il n'y a pas d'assurance pour ce genre d'outil. J'ai pu continuer ma saison en rachetant la moto de la saison précédente à mon concessionnaire. Je dois être un des rares à avoir acheté deux fois la même moto.

1988

Presque la même que la précédente. Mais pas mal de petits points en amélioration. Ce sera ma dernière saison. Toujours autant de plaisir à rouler, mais aussi toujours autant de mal à gérer une course. Je travaillais à Marseille à l'époque, et je rentrais tous les we à Narbonne, chez mes parents. Aussi, les veilles de course, c'était un véritable sprint qui s'achevait fort tard dans la soirée, pour préparer la moto, le matériel... Je me souviens un soir d'avoir peint les numéros de la plaque de la remorque avec du dentifrice, vu que j'avais pas le temps et la peinture pour le faire mieux. Ensuite, il me fallait me lever vers 4 ou 5 H du matin pour partir sur les courses. Et donc, j'étais régulièrement destroy le jour de la course.

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YZ 250 millésime 1988

Photo récupérée sur Internet.

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600 XT millésime 1989

Photo récupérée sur Internet.

 

1989

Je me suis fait reprendre ma dernière moto de cross contre celle-ci. Mon père était content que j'arrête le motocross, puisqu'il trouvait ça dangeureux. Bien entendu, 2 mois plus tard, et sans rouler trop violemment, je me suis fait un beau tout droit, qui m'a laissé la jambe en vrac. 3 mois d'arrêt.

C'était une moto bien sympa, moins onctueuse que la Ténéré que j'avais eu, mais un modèle de simplicité.

1994

Celle-la, je l'avais pris pour me déplacer un peu, et pour faire un peu de tout-terrain light. En pratique, je m'en suis servi que pour aller au boulot. C'était bien sympa, léger et vif comme outil. Je l'ai revendu lorsque j'ai déménagé à Auriol, ça faisait un peu juste sur l'autoroute.

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Suzuki 350 DR

Photo récupérée sur Internet.

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Suzuki 1100 GSX F 1989

 

2003

Un petit délire de fin d'été. Envie d'une moto pour aller au boulot. Je cherchais plutôt une cylindrée plus petite, mais aprés en avoir essayé une paire, j'ai trouvé ça un peu creux. Puis je suis tombé sur celle-là. Pas trop chère, pas trop roulée à priori, un bon gros moteur bien sympa. Un peu lourde tout de même. Et quelques petits soucis de vieillissement de joints tout de même. Mais ça fait rien, je regrette pas du tout. La couleur est évidemment pas d'origine, mais c'est un peu plus fun.

2005

Ça, c'est le délire de l'année. Me remettre au motocross à mon age... Pas sérieux...

Mais laissez moi vous narrer ma première course...

Pour vous donner une idée du contexte, j'ai repris donc le motocross aprés une vingtaine d'années d'arrêt, au mois de septembre 2005. Aprés quelques entraînements, je me décide à profiter de la présence d'un championnat "vétérans" pour me lancer dans ce championnat. Sans ambitions bien sûr, vu que les participants ont maintenant une trentaine d'années d'expérience, et que les courses de ma jeunesse laissaient surtout entrevoir une bonne marge de progression.

Une petite gamelle le 24 décembre (si, si) me permettra de découvrir un nouveau terme : le trochiter. Une petite félure de celui-ci, et 3 semaines d'arrêt. La première course ayant lieu le 19 février; mon entraînement a donc été limité à une paire de séances. Je décide tout de même de participer à la course, puisque même si je finis dernier, j'apprendrais ainsi le circuit.

Parce que bien sûr, pour de sombres histoires de licence, je n'ai jamais pu rouler sur ce circuit.

La veille de la course, je me sens pas trop stressé. L'important est avant tout de "participer". Dans ma jeunesse, les veilles de course se caractérisaient invariablement par un stress détonnant, qui m'autorisait majestueusement à fermer l'oeil une ou deux heures avant de me lever.

Je vais me rendre compte vers 4H du matin que je suis finalement peut être encore un peu stressé.

Debout à 5H30. Il pleut... Il va sans dire que le roulage dans la boue n'a plus aucun secret pour moi.

Sur la piste, je retrouve Philippe, un collègue avec qui j'ai sympathisé, et qui a exactement le même parcours que moi, puisque ayant arrêté puis repris en même temps que moi. La piste a été refaite, elle est superbe.

C'est l'ouverture de la saison, il y a donc les "qualifs", où les pilotes doivent finir dans les 10 premiers pour gagner leur place pour le championnat. Le timing est donc serré, d'autant plus que les jours sont courts. Nous n'aurons donc droit qu'à une seule séance d'essai.

3 tours pour apprendre le circuit, c'est plus que juste. Ce circuit se caractérise par quelques jolis sauts. Lorsque nous avons fait le tour à pieds, ça semblait facile. Mais là, sur la moto, c'est plus pareil. Les sauts sont énormes. En revenant aux stands, je suis à peine rassuré en voyant que le collègue est aussi peu fier que moi.

11H30, première manche. Nous nous alignons derrière la grille. Même si je pars "en touriste"; je crois que  je n'ai jamais été aussi stressé. J'ai compris l'expression "avoir le ventre noué"... Je vois le collègue qui tremble presque. Mais qu'est ce que je suis venu faire dans cette galère... Aprés une demi-heure d'attente, le départ est annulé, because le toubib est pas là.

Je me dis que je vais profiter de l'interruption pour dormir un chouia et récupérer un peu. Mais que nenni. Je grignote un petit peu, puis je vous avoue que pendant l'heure qui a suivi, je suis allé pisser au moins 5 fois.

13H30, nous rerentrons sur la grille. Je suis légèrement moins stressé, mais c'est surtout l'effet de la fatigue je pense. Cette fois, c'est pour de bon. La grille s'abaisse, et comme au bon vieux temps, je pars dans les derniers. Je vois alors mon collègue se ramasser, et se faire carrément passer dessus!! Je m'arrête pour essayer de voir dans quel état il est, mais je vois des secouristes aller vers lui. Je repars en me disant que c'est pas trop mal pour moi, puisque je vais pouvoir étudier la piste en toute tranquillité. Pas question de sauter les gros sauts, mais je vais me décider à passer le petit camel (saut où la réception est plus haute que l'appel) en haut du circuit. En fait il est trés facile. Je vais faire ma course relativement tranquillement, en dépassant même quelques bonhommes. Je vais finir bien fatigué, mais content tout de même.

Je vais voir ensuite le collègue, que les pompiers ont ramené de l'hôpital. Rien de bien grave, mais il est un peu dépité. Le Kway que je lui avait passé est bon pour la poubelle...

16H30, deuxième départ. Je suis bien sûr nettement moins stressé. Je vais même tenter le grand camel du bas, il est costaud (pour moi), mais pas dangereux. Bien sûr, ça passe pas, et je vais me gameller, mais gentiment. Je serai moins fatigué à l'arrivée, mais d'autant plus content que la journée est finie.

Les autres courses de la saison ont été un peu plus tranquilles, avec des départs systématiquement ratés. Globalement, mes perfs ont pas été ridicules, même si sans aucun doute je suis loin des premiers. J'aurais bien aimé toutefois réussir un départ pour pas être loin dés le début. La seule fois où je suis bien sorti de la grille, je me suis payé un point mort 5 mètres plus loin. Ensuite, à la fin de l'été, je me suis pris à nouveau une gamelle, avec cassage d'os encore une fois, qui me fera abandonner définitivement. La fin de saison était foutue, et je me voyais pas repartir pour une saison complète.

Pas le moindre regret, beaucoup de plaisir à retrouver des sensations anciennes, et surtout le plaisir de piloter un gros 4 temps moderne. Je n'ai pas trouvé de grosse différence au niveau partie cycle, mais par contre l'avènement de ces moteurs est tout à fait délicieux, même si l'usage suppose un entretien nettement plus costaud qu'à l'époque, et j'imagine même pas le coût de la casse.

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Yamaha YZF 450 millésime 2004.

Ci-dessous quelques photos prises lors de mes courses.

2010

Ma vieille suzuki (20 ans cette année) marche bien, mais elle a des problèmes de joints de culasse, qui lui font expulser un peu d'huile sur les pantalons. Ca fait authentique, mais pour aller principalement au boulot, c'est pas top. Donc, je me suis décidé à regarder ce qui se faisait en plus moderne. J'ai essayé la 1000 Fazer, la 900 TDM, la Triumph Tiger, et pour finir la Suzuki bandit. Les yamahas sont légères, sympa, mais leur moteur est totalement creux ou complètement aseptisé. Pas aimé. Côté esthétique, j'ai des goûts bien classique, et le modernisme des phares actuel me répulse franchement.  Le triumph est un super outil, mignon, léger, avec un coffre d'enfer, mais il est quand même chèr. Belle finition aussi.

J'ai donc craqué pour la bandit, dont je ne me lasse pas. J'ai eu la chance d'avoir une finition blanc nacré, elle est sublime. Son moteur est trés doux, et vraiment plein de couple à bas régime. Les suspensions peut être un peu sèches, la selle un peu dure, sinon, c'est un plaisir sans fin. J'ai pas bien compris l'intérêt de lui mettre 6 vitesses, surtout aussi rapprochées. La boite craque un peu à chaud. M'enfin c'est un outil absolument délicieux. Un rapport prix / Plaisir inégalable à mon sens.