16 au 22 Juin

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J'avoue que j'ai pas eu trop d'infos sur cette semaine (j'étais sur Paris).

Le Samedi, au vu du petit Nord annoncé, j'ai tenté un départ de l'Espigoulier. Un premier vol raté m'a permis de faire connaissance avec Jean-Luc Frachon, le maître du coin. Il m'a remonté au déco, et à mon deuxième essai, j'ai pu prendre un thermique qui m'a monté à 1400m, puis 1600 sur la boule (ou plutôt sur son ancien emplacement puisqu'elle a été déposée), puis, du côté de la chapelle, j'ai pris un thermique qui m'a monté à plus de 2000, mais en me dérivant. En continuant vers Signes, je suis retombé dans la brise, qui m'a bloqué toute velléité de continuer. Mais c'est quand même sympa de se poser sur un autre site et de retrouver les collègues.

Dimanche, j'ai décollé de Dormillouse, avec un Sud prononcé, mais sans arriver à raccrocher le Piolit. Pendant ce temps, Laurence nous a fait un de ces vols dont elle a le secret, en réalisant Annecy / Sierre (en Suisse). Ce n'est pas la performance qui est exceptionnelle, mais le paysage qu'elle a traversé. Par ailleurs, Stéphane André en partant de Laragne a fait un aller-retour jusqu'à l'Obiou, en faisant des plafonds à plus de 4000, j'ai même entendu parler de plafonds à 4700 du côté de Millau. Visiblement, la journée de la semaine.

Voilà 2 jours que je me gratte!

Vol de CORNE PIERRE du 22/06/2003 enregistré le 24/06/2003
distance libre en parapente Quarx2
Région en plaine : plaine, montagne
Décollage : Oraison  Dépt. : 4
Atterissage : Sourribes
Vol de 34 km, Altitude max : 1895 m, Vz max : 7.40 m/s, Vol de 1 h 45 mn

Météo : Ciel bleu régime de sud et orages en fin de journée
22 juin 2003 décollage d’ Oraison 04 550m Qnh.
Bon hier on n’a pas volé pour cause de vent fort, aujourd’hui il va falloir se rattraper !
Alain et moi nous retrouvons dés 13h au déco avec l’envie de ne pas rater le créneau. Visiblement il sera court nous sommes sur un déco ouest et en vallée le vent est déjà sud léger !
Vite on est prêt et trois planeurs enroulent au dessus de nous à 800m environ. Je gonfle et décolle en voyant arriver des hirondelles et je fonce sur elles ! bingo ça monte et j’enroule de suite, sans avoir le temps de me mettre bien dans la sellette, le vario sonne en positif mais rien de trop en plus c’est couché ! damned je n’ai pris que 100m et je suis bien en arrière du déco ! je lâche et avance pour revenir au vent et le vario se met à chanter plus fort, bon j’enroule et décide que je suis parti en cross !
En dessous au déco, Alain semble avoir des problèmes pour décoller et moi je monte tout doucement je suis à 1000m maintenant et je monte toujours. Vers 1500m le thermique s ‘arrête et je file plein nord car je dérive franchement sud !
Je traverse une partie du plateau de Valensole et je descend sur un petit village : Puimichel
Je ne suis plus qu’à 865m et environ 100m sol quand j’aperçois sur une petite butte faisant face à la vallée, un aéromodéliste entrain de faire voler son petit planeur ! je fonce dessus et pique sa pompe que j’enroule jusqu’à 1700m.

ouf sauvé pour cette fois !
A la radio, j’entends Alain qui est enfin arrivé à sortir du site et qui monte en plaine.
Moi je file sur Les Mées ou j’arrive vers 1200m juste pour attraper un reste de thermique qui me permet de passer sur le relief de Malijai " la Pourachère " ou un superbe 7.4m/s me satellise jusqu’à 1895m en quelques minutes ! Là j’attend un peu dans du 0.4/0.8m/s qu’Alain me rejoigne et nous filons plein nord vers le sommet de Vaumuse. Nous descendons pas mal et il faut choisir un côté de la crête qui est orientée Est-Ouest ! nous choisissons la face Ouest pour nous enfoncer dans les ravines
en direction de Sourribes.
Aïe aïe le vent est vraiment trop sud et il n’est pas assez tard dans la journée pour que les brises passent à l’Ouest ! on se fait démonter ! et on fuie . Plus loin entre Vaumuse et Sourribes on est coincé et si on ne réagit pas de suite c’est la descente infernale sous le vent et dans la forêt !
Je vise le sommet d’une petite colline ou l’on voit une coupe de bois, oreilles et hop posé ! Alain suit et pose un peu plus en arrière assez fort. Il devra désuspenter une partie de sa voile pour sortir de là.
Bon tout va bien on va rentrer à pieds, un chauffeur, Christian, d’Oraison va venir nous chercher ! Il a décollé juste après nous mais une grosse fermeture et un choc lors de la réouverture de son aile et 3 suspentes du bord d’attaque sont cassées ! Départ en vrille, récupération, puis nouveau départ en vrille, il a préféré poser en plaine et faire la navette ! merci Christian.
Nous on marche, et on suit la piste qui descend, il fait 45° à l’ombre et y a pas d’ombre !
Dans un virage alors que la piste semble faire un long détour, nous décidons de couper à travers la forêt !
Mais ça descend fort et il faut se tenir aux branches. Certaines cassent sous le poids et je vois passer Alain qui dévale la pente en roulé-boulé avec son sac sur le dos !
Après plusieurs chutes nous sommes au fond du vallon et un ruisseau à sec nous sert de route. Il faut casser des branches pour se frayer un chemin et à certains endroits il
reste des flaques d’eau, mais tout est envahi de taons et de moustiques !
On ne peut pas se reposer, il faut avancer, vite sinon on est dévorés ! Un peu plus loin une petite retenue d’eau nous permet de nous tremper la tête et les bras dans l’eau , mais il faut vite bouger les suceurs sont là ! des centaines !
Je passe devant et arrive au bout d’ un petit plateau qui se termine sur une falaise de 15m sans possibilité de descendre ! il faut faire demi-tour pour contourner l’obstacle ! non c’est trop con et les insectes sont déjà là ! je sors ma scie pliable et avise un arbre qui pousse au beau milieu du lit de la rivière ! son compte est bon , en 10mn il tombe et nous sert d’échelle pour fuir cette contrée inhospitalière !
Nous marchons encore une bonne demie heure giflés par les ronces et vampirisés avant de trouver un champs et une piste.
Christian est en radio et nous retrouve facilement ! nous nous engouffrons dans sa voiture pour échapper aux insectes et un arrêt au bar le plus proche nous réconcilie avec cette journée " ordinaire " d’un parapentiste.

Le cross c’est bien , c’est après que ça se gâte ! (surtout pour des petites distances comme ça )

 

 

jbascou@free.fr