J'avoue que j'ai pas eu trop d'infos sur cette
semaine (j'étais sur Paris). Le Samedi, au vu du petit Nord annoncé, j'ai tenté un
départ de l'Espigoulier. Un premier vol raté m'a permis de faire connaissance avec
Jean-Luc Frachon, le maître du coin. Il m'a remonté au déco, et à mon deuxième essai,
j'ai pu prendre un thermique qui m'a monté à 1400m, puis 1600 sur la boule (ou plutôt
sur son ancien emplacement puisqu'elle a été déposée), puis, du côté de la chapelle,
j'ai pris un thermique qui m'a monté à plus de 2000, mais en me dérivant. En continuant
vers Signes, je suis retombé dans la brise, qui m'a bloqué toute velléité de
continuer. Mais c'est quand même sympa de se poser sur un autre site et de retrouver les
collègues.
Dimanche, j'ai décollé de Dormillouse, avec un Sud prononcé, mais sans arriver à
raccrocher le Piolit. Pendant ce temps, Laurence nous a fait un de ces vols dont elle a le
secret, en réalisant Annecy / Sierre (en Suisse). Ce n'est pas la performance qui est
exceptionnelle, mais le paysage qu'elle a traversé. Par ailleurs, Stéphane André en
partant de Laragne a fait un aller-retour jusqu'à l'Obiou, en faisant des plafonds à
plus de 4000, j'ai même entendu parler de plafonds à 4700 du côté de Millau.
Visiblement, la journée de la semaine. |
Voilà 2
jours que je me gratte! Vol de CORNE PIERRE du 22/06/2003
enregistré le 24/06/2003
distance libre en parapente Quarx2
Région en plaine : plaine, montagne
Décollage : Oraison Dépt. : 4
Atterissage : Sourribes
Vol de 34 km, Altitude max : 1895 m, Vz max : 7.40 m/s, Vol de 1 h 45 mn
Météo : Ciel bleu régime de sud et orages en
fin de journée |
22 juin 2003 décollage d
Oraison 04 550m Qnh.
Bon hier on na pas volé pour cause de vent fort, aujourdhui il va falloir se
rattraper !
Alain et moi nous retrouvons dés 13h au déco avec lenvie de ne pas rater le
créneau. Visiblement il sera court nous sommes sur un déco ouest et en vallée le vent
est déjà sud léger !
Vite on est prêt et trois planeurs enroulent au dessus de nous à 800m environ. Je gonfle
et décolle en voyant arriver des hirondelles et je fonce sur elles ! bingo ça monte et jenroule
de suite, sans avoir le temps de me mettre bien dans la sellette, le vario sonne en positif
mais rien de trop en plus cest couché ! damned je nai pris que 100m et je
suis bien en arrière du déco ! je lâche et avance pour revenir au vent et le vario se
met à chanter plus fort, bon jenroule et décide que je suis parti en cross !
En dessous au déco, Alain semble avoir des problèmes pour décoller et moi je monte tout
doucement je suis à 1000m maintenant et je monte toujours. Vers 1500m le thermique s
arrête et je file plein nord car je dérive franchement sud !
Je traverse une partie du plateau de Valensole et je descend sur un petit village :
Puimichel
Je ne suis plus quà 865m et environ 100m sol quand japerçois sur une petite
butte faisant face à la vallée, un aéromodéliste entrain de faire voler son petit
planeur ! je fonce dessus et pique sa pompe que jenroule jusquà 1700m. ouf sauvé pour cette fois !
A la radio, jentends Alain qui est enfin arrivé à sortir du site et qui monte en
plaine.
Moi je file sur Les Mées ou jarrive vers 1200m juste pour attraper un reste de
thermique qui me permet de passer sur le relief de Malijai " la Pourachère " ou
un superbe 7.4m/s me satellise jusquà 1895m en quelques minutes ! Là jattend
un peu dans du 0.4/0.8m/s quAlain me rejoigne et nous filons plein nord vers le
sommet de Vaumuse. Nous descendons pas mal et il faut choisir un côté de la crête qui
est orientée Est-Ouest ! nous choisissons la face Ouest pour nous enfoncer dans les
ravines
en direction de Sourribes.
Aïe aïe le vent est vraiment trop sud et il nest pas assez tard dans la journée
pour que les brises passent à lOuest ! on se fait démonter ! et on fuie . Plus
loin entre Vaumuse et Sourribes on est coincé et si on ne réagit pas de suite cest
la descente infernale sous le vent et dans la forêt !
Je vise le sommet dune petite colline ou lon voit une coupe de bois, oreilles
et hop posé ! Alain suit et pose un peu plus en arrière assez fort. Il devra
désuspenter une partie de sa voile pour sortir de là.
Bon tout va bien on va rentrer à pieds, un chauffeur, Christian, dOraison va venir
nous chercher ! Il a décollé juste après nous mais une grosse fermeture et un choc lors
de la réouverture de son aile et 3 suspentes du bord dattaque sont cassées !
Départ en vrille, récupération, puis nouveau départ en vrille, il a préféré poser
en plaine et faire la navette ! merci Christian.
Nous on marche, et on suit la piste qui descend, il fait 45° à lombre et y a pas dombre
!
Dans un virage alors que la piste semble faire un long détour, nous décidons de couper
à travers la forêt !
Mais ça descend fort et il faut se tenir aux branches. Certaines cassent sous le poids et
je vois passer Alain qui dévale la pente en roulé-boulé avec son sac sur le dos !
Après plusieurs chutes nous sommes au fond du vallon et un ruisseau à sec nous sert de
route. Il faut casser des branches pour se frayer un chemin et à certains endroits il
reste des flaques deau, mais tout est envahi de taons et de moustiques !
On ne peut pas se reposer, il faut avancer, vite sinon on est dévorés ! Un peu plus loin
une petite retenue deau nous permet de nous tremper la tête et les bras dans leau
, mais il faut vite bouger les suceurs sont là ! des centaines !
Je passe devant et arrive au bout d un petit plateau qui se termine sur une falaise
de 15m sans possibilité de descendre ! il faut faire demi-tour pour contourner lobstacle
! non cest trop con et les insectes sont déjà là ! je sors ma scie pliable et
avise un arbre qui pousse au beau milieu du lit de la rivière ! son compte est bon , en
10mn il tombe et nous sert déchelle pour fuir cette contrée inhospitalière !
Nous marchons encore une bonne demie heure giflés par les ronces et vampirisés avant de
trouver un champs et une piste.
Christian est en radio et nous retrouve facilement ! nous nous engouffrons dans sa voiture
pour échapper aux insectes et un arrêt au bar le plus proche nous réconcilie avec cette
journée " ordinaire " dun parapentiste.
Le cross cest bien , cest après que ça se gâte !
(surtout pour des petites distances comme ça )
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